A2-L'art de se faire des amis

3 août 2008

A2-L'art de se faire des amis

Je ne me suis pas laissée abattre. Après tout, je suis venue ici pour m'amuser! Je vais laisser les choses se tasser et après, je retourne à l'attaque. En attendant, je me défoule sur la piste de danse.

Ce qui n'a pas l'air de plaire à tout le monde.

Enfin, la DJette (ça se dit ça?) m'encourage, c'est le principal. Au moins, je m'entends bien avec les filles.

Allez, on retourne à l'attaque. Je cours après Eliott pour lui faire des excuses, mais il ne l'entend pas de cette oreille:

"Parle à ma main!"

Tant pis. A la nuit tombée je me décide à rentrer, le moral dans les chaussettes. Qui a dit que la vie de sims était agréable et sans nuages?

Là, je vais carrément faire une dépression. A la vue de mon chez moi, je renonce à positiver et me mets à larver devant le PC.

L'inconvénient de vivre en plein air (et d'être la curiosité du quartier), c'est que tout le monde se permet de s'incruster chez vous, sous prétexte de vous souhaiter la bienvenue. Un autre problème quand on a pas de murs, c'est qu'on ne peut pas faire semblant de ne pas être là.

Je peux peut être les ignorer?

Peine perdue. Je n'ai vraiment pas envie d'être dérangée, là, mais la grande rousse n'a pas l'air de vouloir s'en aller. Et j'avoue que les batailles de regards, ça n'a jamais été mon fort.

Ouais bah, faudrait savoir ce que tu veux. A peine avais-je commencé à entamer la discussion que madâaame déclare s'ennuyer. Bah personne ne te retient.

Et surtout pas moi. Allez, circulez.

Quand on est au plus bas, le premier réflexe c'est d'ouvrir le frigo. Quoi, pas pour vous?

J'ai décidé de me saouler au jus de fruits. Je prévois d'être éméchée dans une vingtaine de cannettes, elles sont périmées.

Même pas le temps de finir la première, le téléphone sonne. Et surprise, c'est Eliott. Au départ, je joue la fille rancunière, histoire de me faire désirer. Mais, au moment où il me demande si il peut passer, je perds toute contenance et accepte, un sourire niais sur les lèvres.

C'est pas vrai, il est venu accompagné. d'une greluche qui se la pète tout en se grattant les fesses (drôle de technique, mais soit) A peine arrivée, la demoiselle me fait bien comprendre que je vis dans un taudis. Merci, je n'étais pas au courant.

Mais je n'en ai cure. Eliott est là, et il est toujours aussi beau. Je lui fais un timide salut de la main, et..

... l'observe s'éloigner en direction de ma "pièce à vivre", avec une classe folle.

Ah bah ça, pour être déçue, je suis déçue. Il a passé l'après midi sur mon ordinateur, pendant que sa greluche examinait mon terrain avec un mépris moqueur.

Je m'en fiche, je l'ai snobée. Je repars me siffler du jus de fruits frelaté.

Quelques canettes et aigreurs d'estomac plus tard, c'est la fête à la maison. Eliott sort des blagues qui ont le don de me faire glousser comme une ado. Je me sens bête, mais je n'y peux rien.

L'échange aura été de courte durée. Eliott est retourné sur l'ordinateur, me laissant plus désespérée que jamais. Et la grande rousse, au téléphone, qui me demande d'être son amie. Vie de chien.

Dépitée, je boute Eliott (poliment, je suis une jeune fille, quand même) hors de mes terres. Le petit distributeur de journaux m'avait pourtant mis en garde contre les NPC.

Et c'est dans une tristesse teintée de fatigue que je vais me coucher à la belle étoile. Demain, c'est mon premier jour de boulot. Je n'ai pas vraiment hâte, mais je n'ai aucune envie de retourner dans la boîte à famille.

Ah ça non.

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